Les oiseaux qui migrent quittent le Sud au printemps pour venir nicher dans nos régions, recherchant de meilleures conditions climatiques, le soleil et une nourriture abondante. Leur instinct les pousse donc vers des territoires plus nourriciers, moins austères, et un environnement où ils se sentiront en sécurité relative. Leur départ est le résultat d’un processus et d’une organisation précise, car avant de s'envoler, ils mangent davantage pour faire des réserves de graisse qui leur permettront de traverser des kilomètres et des kilomètres, sans avoir à se nourrir. Certains allant jusqu’à doubler leur poids. Ces réserves seront brûlées au fil de la migration. Elles doivent permettre un long voyage sans escale - les oiseaux qui vont traverser la Méditerranée devront faire environ 600 km sans s’arrêter.

Chaque année, au début du printemps et à l’automne, dans la vallée du Grand Rift, au bord de la mer Rouge, des milliers d’espèces se rassemblent, cigognes, flamants, pélicans ou rapaces, dans un magnifique spectacle pour récupérer après de longs jours de vol. Les Grues du Canada, autre exemple, quittent le nord-ouest du Canada à l'automne pour se rendre dans le Sud des États-Unis ou au Mexique, où elles passeront un hiver ensoleillé. Elles peuvent parcourir ainsi près de 22 000 km si l'on compte l'aller et le retour de leur voyage et leurs ressources sont tout simplement incroyables. Aller chercher une meilleure qualité de vie nécessite quantité de bruissements d’ailes qui ne les découragent jamais. Ce périple est risqué et aléatoire et les espèces en place n’accueillent pas toujours les migrateurs d’un très bon coup de bec !

L’hirondelle est l’un des oiseaux migrateurs les plus connus. Messagère du printemps, lorsqu’elle revient des terres africaines où elle est allée hiverner, elle possède sous ses petites ailes une autonomie de plus de 10.000 kilomètres. Rodé aux grandes distances elle est capable de parcourir chaque jour 300 kilomètres pour nourrir ses petits autant dire l’endurance et l’entraînement qui la caractérise. Fidèle à son habitat elle en retrouve exactement l’emplacement après chacun de ses voyages.

L’oie cendrée, la plus grande des oies sauvages, opère une migration post nuptiale à partir du mois de septembre quittant la France pour hiverner dans la péninsule ibérique où les températures et l’environnement lui conviennent mieux ! Élégante et racée avec son plumage gris aux reflets blancs, elle reviendra à compter de février, toujours en colonie de plusieurs milliers d’individus, dessinant dans le ciel un merveilleux ballet en V.

Le flamand rose se plaît à vaquer aux occupations de sa silhouette dégingandée, mais néanmoins gracieuse, dans les étangs de la Camargue. Son corps au plumage rosé, ses longues pattes palmées de la même couleur, son bec noir, il plonge sa tête dans les eaux troubles pour pêcher. Voyageant avec sa compagne il se déplace aussi avec des milliers d’autres couples ! Il migre autour du littoral nord-africain.

Le pigeon ramier, plus joliment nommé la palombe, roucoule aux abords des forêts, des parcs et des jardins. Sa démarche boiteuse et son envol dans un bruissement d’ailes est caractéristique de son espèce. Son plumage bleuté se pare de blanc, et il aime à se promener en joyeuse et bruyante bande. Ceux qui résident sur des terres froides migrent chaque hiver vers la méditerranée avant de revenir au printemps.

Le bruant des neiges quitte les pays nordiques, l’hiver, pour venir en France sous des cieux au climat plus clément. Son plumage est blanc teinté de fauve par endroits, et il affectionne particulièrement les milieux rocailleux ou son apparence douceur dénote. Il se déplace en groupe et en chantant, et fait partie des espèces vulnérables.